Sur un marché immobilier toujours dynamique, 80 % des candidats à l’accession à la propriété s’adressent directement à leur banquier pour obtenir les fonds nécessaires. Toutefois, à l’instar de leurs voisins, notamment les Britanniques, les Français passent de plus en plus souvent par un courtier pour les aider à obtenir les conditions d’emprunt les plus avantageuses.
Recourir à un courtier pour obtenir le meilleur taux
Pour trouver le meilleur financement, une mise en concurrence des propositions des différents acteurs du marché est indispensable. Or, cet exercice est non seulement chronophage, mais aussi complexe, car le taux d’intérêt nominal n’est pas le seul critère à prendre en compte. Il faut également tenir compte des frais annexes (frais de dossier, de garanties) et des modalités de remboursement, des garanties, des éventuelles pénalités pour remboursement anticipé, etc.
Faire appel à un courtier en prêt immobilier permet à l’emprunteur de bénéficier d’une offre avantageuse adaptée à ses besoins. Cet intermédiaire, de par son statut d’apporteur d’affaires pour les banques, est en mesure de négocier des décotes supplémentaires de l’ordre de 0,10 % à 0,30 % par rapport aux barèmes standards. Or, un particulier, même ayant un dossier solide, ne disposent pas de ce pouvoir lorsqu’ils effectuent seuls leurs démarches.
Le gain de temps est également appréciable. Possédant les grilles tarifaires à jour des banques et maîtrisant leurs politiques de financement, qui favorisent certains profils de clients à une période donnée, le courtier sait quels établissements privilégier lors de sa recherche.
Le courtier se charge aussi d’une composante essentielle du crédit à l’habitat : l’assurance emprunteur. Car en optant pour une couverture individuelle aux garanties équivalentes à celles du contrat groupe de la banque, l’acheteur peut réduire le montant de sa cotisation jusqu’à 50 %.
Sélectionner un courtier en fonction de ses besoins
Les honoraires sont un des principaux critères de sélection d’un courtier. Certains ne facturent rien au futur propriétaire, se contentant de la commission versée par le prêteur. Les autres réclament généralement l’équivalent de 1 % du capital emprunté dans la limite d’un éventuel plafond. Toutefois, ils compensent parfois les frais de dossier, dont ils négocient la gratuité auprès de la banque. Il faut noter que le client ne doit payer le courtier que s’il a retenu une de ses propositions, et uniquement après la mise à disposition effective des fonds sur son compte bancaire.
Le type de courtier intervient aussi dans le choix. Si l’emprunteur souhaite un accompagnement jusqu’à la signature du contrat final devant le notaire, ou pour un projet complexe, les échanges en face à face avec un courtier « physique » sont préférables. En revanche, ceux qui souhaitent avancer le plus vite possible et disposent d’un minimum de connaissances pour gérer eux-mêmes la plupart des formalités peuvent se tourner vers un professionnel en ligne.
Reste la question de la compétence. Comme tout intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP), le courtier en prêt immobilier doit se faire immatriculer auprès de l’Orias. Son nom figure ainsi sur le registre disponible sur le site Internet de cet organisme. Pour les particuliers, c’est la garantie d’informations et des conseils fiables, ainsi que de la transparence sur sa rémunération et ses liens avec les établissements de crédit partenaires.